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mardi 27 juillet 2010

Challenge Viking Lit'

Un autre challenge qui me tente bien, à la fois parce que j'ai certains livres à lire, et qu'il sera sûrement intéressant d'en découvrir d'autres ...

Il est proposé ici par Bambi_slaughter, et cours jusqu'en 2015, donc, ça laisse un peu de temps :)

Dans les lectures d'ores et déjà prévues:
  • La saga de Hrolf Kraki, de Poul Anderson
  • Sagas islandaises (sagas traditionnelles islandaises, traduites par régis Boyer. Très particulier comme écriture ...)

Et deux relectures qui me paraissent intéressantes à faire découvrir (et agréables à relire de toute façon :) ):
  • Les mangeurs de mort, de Michael Crichton (où l'auteur continue le manuscrit incomplet -historique- d'un auteur arabe pour essayer de "retrouver" les fait qui auraient pu donner naissance à la légende de Beowulf).
  • Loki, de Georges Dumézil (étude sur le dieu Loki dans la mythologie nordique, qui se lit bien pour une étude)

lundi 26 juillet 2010

Challenge Milady



Setsuka organise un challenge Milady ici, auquel je vais participer parce qu'il y a un certain nombres de bouquins que j'aimerais bien lire ...

Et comme je suis joueur, je vais faire le challenge Vaillant, dans les catégories (Edit: ce sera sûrement un doublé pour chaque catégorie, voir eplus pour certaines ;) ) :
- Fantasy => Dragon, de E.E. Knight (Bof, on va dire 6/10, chronique à faire), La Fille du Sang, de Anne Bishop
- Royaumes oubliés
- Indiana Jones (pour voir ce que ça vaut)
- Terreur
- Science-fiction
- Dragon Lance => Dragons d'un crépuscule d'automne, et Dragons d'une nuit d'hiver, de Weis et Hickman
- Bitch-Lit
- Et bien sûr, le Milady Graphics obligatoire

Je mettrais à jour cette liste avec les livres choisis, et les liens vers mes chroniques ....

(MàJ le 31/07)

samedi 24 juillet 2010

Opinion: Wuthering Heights, d'Emily Brontë

Un classique que j'ai beaucoup aimé:


   Sur un coup de tête, en voyant un exemplaire en V.O. dans une FNAC, j'ai donc acheté Wuthering Heigths même si ce n'est pas dans mes catégories de lecture habituelles ...

 LA LANGUE

    Tout d'abord, un aspect qui m'intéresse, c'est l'anglais utilisé. C'est lisible, mais pas forcément évident surtout au début. Je verrais quelques points importants:
- un des personnages, Joseph, qui parle d'une façon abominable, ce qui est rendu dans le récit de ses paroles ... C'est génant, parce que ça oblige à un gros effort de compréhension, jusqu'à ce qu'on s'aperçoive qu'il ne dit jamais rien d'important, et qu'on peut de toute façon comprendre la plupart du temps par les remarques / réflections des autres personnages présents.
- on retrouve des tournures anciennes qu'il est amusant de repérer "Yester evening", "to-day', par exemple ... J'aime bien "voir" ce genre de choses, donc j'ai bien aimé, mais ça ne devrait tout de même pas poser de problème à quelqu'un qui n'est pas intéressé par cet aspect purement linguistique ...


L'AMBIANCE ET LES PERSONNAGES

    Je regroupe, vu que ce sont les deux points forts du roman et qu'ils sont très liés. On a trois groupes de personnages:
- les personnages narrateurs, qui sont plutôt bienveillants (le narrateur, Nelly Dean en tant que celle qui raconte l'histoire de Wuthering Heights au narrateur),
- les habitants originels de Tushcroft Grange (Edgar et Isabella Linton), plutôt bienveillants eux aussi, mais plus impliqués dans l'histoire et dans les malheurs des deux maisonnées,
- les habitants de Wuthering Heights et Tushcroft Grange, les deux Heathcliff, les deux Earnshaw, les deux Catherine, Joseph, Nelly Dean à l'époque des événements qu'elle relate, qui sont beaucoup plus sombre. Ils ont tous un coté dur, malveillant, même s'il est plus moins marqué selon les personnes

   C'est principalement ces derniers personnages, qui sont intéressants, parce que fouillés et complexes ... Perdus entre leur coté malveillant et leur coté bienveillant,  c'est eux qui sont le centre du roman et de l'histoire racontée. Et, à coté de ça, les bâtiments (ceux de Wuthering Heights en particulier), la nature, le climat, tout s'assemble pour accorder l'ambiance aux actions des personnages

L'HISTOIRE

   J'ai trouvé l'histoire sympa, sans plus ... C'est une histoire d'amour / de haine / de vengeance pas mal faite, mais elle vaut surtout pour son cadre et ses acteurs (qu'on a vu précédemment). Quelques critiques quand même:

- le début est un peu laborieux ... En fait, le roman ne commence vraiment pour moi que quand le narrateur commence à se faire raconter l'histoire de Wuthering Heights et de ses habitants ... D'ailleurs, une fois qu'il commence à se faire raconter l'histoire, on apprend tous les éléments importants par cet intermédiaire, jusqu'à la fin ...
- la fin est un peu trop rapide ... Le narrateur s'en va brusquement (alors qu'on aurait pu l'imaginer s'intéresser à Catherine), il revient quatre mois plus tard, et *pouf* tout est réglé comme par magie pendant son absence ...


   Par contre, j'ai bien aimé le milieu du roman (l'histoire principale, en fait).

CONCLUSION


  Un classique que j'ai bien aimé, ce n'est certainement pas mon livre préférée, mais l'ambiance, les personnages, tout reste très agréable à lire ...

mercredi 21 juillet 2010

La pierre de vie / Le rameau vert / La graine écarlate d'Edith Pargeter (Ellis Peters)

   Ellis Peters est un auteur que j'apprécie beaucoup, surtout pour sa série historique de Frère Cadfael, retraçant les aventure d'un ancien croisé devenu bénédictin dans l'Angleterre du XIIème siècle (en pleine guerre civile entre deux prétendants au trône).

   Je ferais sûrement un billet sur Frère Cadfael, c'est frais, bien écrit, et à priori bien documenté au niveau historique ... En fait, la ville, et l'abbaye décrites existent réellement, ainsi que certains événements décrits. Et bien, Ellis Peters avait déjà publié, sous son vrai nom (Edith Pargeter) une trilogie sur se situant au même endroit, au XIIIème siècle:





    Cette trilogie retrace l'histoire de Harry Talvace, père et fils, de petits nobles anglais, et en particulier l'histoire de leur relation avec le seigneur de Parfois, un autre noble anglais de la région. L'action se situe dans la région de Shrewsbury, à la frontière entre l'Angleterre et le Pays de Galles (encore indépendant à l'époque).

    Première impression: c'est beaucoup plus sombre, et parait donc beaucoup plus réaliste que Frère Cadfael. Et parfois beaucoup plus violent / cruel. C'est peut-être également légèrement plus difficile d'accès que les Cadfael (où les mentalités sont quand même parfois très modernes). Mais du coup, c'est aussi beaucoup plus dépaysant ...
   Seconde impression: le style est différent. Ce n'est pas une enquête, mais le récit des aventures d'un bâtisseur d'église, puis de son fils, une histoire mélangeant l'amour, la construction, et l'honneur.


    Mon opinion: j'aime beaucoup ! Le récit est intéressant, les personnages sont bien développés et crédibles, le scénario est sympathique, il y a des scènes particulières mémorables (la fin du premier livre, en particulier). Les défauts ? Dépaysant, ce qui le rend peut-être un peu plus dur d'accès que d'autres livres. Quelques petites longueurs vers la fin, mais c'est lié au déroulement de l'intrigue.

   Bref, apparemment, l'auteur voyait dans cette trilogie ses meilleurs livres, je suis d'accord par rapport à ce que j'ai lu d'elle (même si j'aime beaucoup les Cadfael) ...

lundi 19 juillet 2010

Challenge 1 000 ans de littérature française

   Je viens de m'inscrire à mon premier challenge, 1.000 ans de littérature française, dont vous pouvoir voir la description ici.



Au programme:
1/ « Des chansons de gestes à Chrétien de Troyes » et  « Les premiers romans, les chroniqueurs "
2/ « Villon / Marot » et  « Rabelais»
 
  Je posterais les œuvres choisies à chaque fois ... Mais bon, à priori il y aura le Roman de la Rose, beaucoup de Villon (et peut-être un peu de Marot pour découvrir), qui sont des choses que j'avais envie de lire depuis longtemps :)

   Pour Rabelais, j'avais déjà lu (et apprécié) Gargantua, à voir ...

dimanche 18 juillet 2010

Opinion: La prophétie Charlemagne, de Steve Berry

Bon, pour inaugurer ce blog, je vais commencer par descendre un bouquin, de temps en temps ça fait du bien :) (les notes suivantes seront certainement beaucoup plus positives ...)

Donc, parlons de La prophétie Charlemagne:


Ce n'est pas un genre que je connais particulièrement, et j'avais déjà été échaudé par Le dernier templier, de Raymond Khoury (que je n'ai même pas fini). J'avais bien aimé le film Anges et Démons, donc je ne suis quand même pas complètement allergique au genre, mais il y a deux problèmes principaux pour moi dans ce genre:
1/ J'aime bien l'Histoire, et je pense avoir un certain nombre de connaissances sur ce sujet (pour quelqu'un dont ce n'est pas le métier).
2/ Je suis informaticien, avec une spécialisation en traitement du langage naturel.

Cela veut dire qu'il faut que le livre que je lis soit un minimum crédible du point de vue historique, mais aussi du point de vue scientifique, et plus particulièrement du point de vue informatique ... Et là, c'est le drame ... L'informatique est en effet le plus souvent traitées comme un Deus Ex Machina totalement arbitraire et déconnecté de la réalité.

Bon, dans notre cas, M. Berry a fait encore plus fort: il réussit à combiner le Deus Ex Machina informatique avec une aberration totale du point de vue linguistique, en terme de traduction automatique, domaine que je connais justement un minimum ... Mais j'y reviendrais plus tard.

Avant de continuer, je tiens à signaler que j'ai lu le livre jusqu'au bout, ce qui ne m'arrive pas toujours avec un livre pourri ... Disons que je considère plus ce bouquin comme un gros nanard que comme une bouse infâme, donc il est lisible ... Avec des gros gros défauts à mes yeux, mais lisible quand on n'est pas trop exigeant, surtout pour les fans du genre.

Je vais commencer par parler du "style" d'écriture, ensuite je m'attacherais aux personnages et au scénario (qui existe et n'est pas si mauvais que ça, d'ailleurs), puis enfin à la crédibilité scientifique de l'objet ... Attention, il y aura des spoilers dans ces deux dernières parties ...

"STYLE"
(Pas de spoilers ici)

Comme les guillemets ont pu vous le faire deviner, je n'aime pas du tout le style d'écriture de l'auteur. D'ailleurs, j'aurais tendance à dire quel style ?

Déjà, la rédaction est à base de phrases courtes, voire élémentaires. Bon pourquoi pas, même si je préfère les constructions un peu plus élaborées, parce que qu'à ce niveau de simplicité là, c'est parfois un peu aride ... Mais le pire est que la construction en paragraphes suit la même "philosophie".

Les paragraphes sont regroupés en "ensembles" séparés par des symboles graphiques (pas très lisibles d'ailleurs, ça doit être le sceau de Charlemagne). Rien de choquant jusque là, d'habitude c'est plus une ligne blanche ou trois astérisques, mais ça passe aussi avec une petite image ... Ce qui ne passe pas, c'est d'avoir ce même symbole trois fois sur la même page, isolant deux phrases comme si c'était un groupe de paragraphe important.

La raison est que c'est une scène d'action, et qu'il y a pas mal de changements de point de vue ... Mais le choix de faire un changement de point de vue pour seulement deux phrases paraît pour le moins inapproprié ...

Bon, continuons sur le "style".

Je tiens à noter qu'arrêter un chapitre juste avant une action cruciale est un moyen particulièrement bon marché de provoquer un certain suspense, qui peut toutefois être utile de temps en temps en support d'un suspense correctement crée. Par contre, s'en servir tous les trois chapitres, ça devient lassant ...

Il y a parfois des précisions sans aucun intérêt ... Du genre des détails techniques, qu'un des personnages branche un scanner portable sur le port USB de son ordinateur, ... Mais le must reste le passage:
"Il ouvrit son application Safari sur son IPhone, se connecta à Internet et se rendit sur la page d'accueil de Google. Il écrivit les mots "clarté de dieu Eginhard" et appuya sur "rechercher".
Une courte pause, et la page présenta vingt-cinq résultats.
Le tout premier répondit à sa question."
Outre le fait qu'on a 3 paragraphes pour quatre phrases (et quatre lignes), et que ce sont les derniers mots du chapitre 47 (sur 94), ce qui nous ramène au suspens bon marché évoqué plus haut, j'avoue m'être demandé si l'auteur voulait se la péter avec son IPhone ou s'il avait été payé pour faire du placement de produit (bon, d'après les notes de l'auteur en fin de livre, il voulait se la péter).


PERSONNAGES ET SCENARIO
(Attention, spoilers !)

Bon, le scénario n'est pas si mal que ça ... Pas forcément super original, mais je ne pense pas que ce soit le but. Ça bouge pas mal (Suisse, France, USA, Antarctique), on a plusieurs groupes de personnages distincts qui agissent chacun de leur coté ...

Ah si, un gros problème au niveau du scénario: le président des USA qui, à la fin, à tout (enfin, quasiment) contrôlé sans qu'on le sache, qui savait tout, qui sauve tout le monde, et qui nettoie le monde politique des quelques pourris révélés par l'histoire, tout en étant bien évidemment supérieurement intelligent, c'est, comment dire, désolant.

Je trouve aussi qu'une des motivations du personnage principal (le fait que son père soit disparu en mission pour la US Navy quand il était enfant) est traitée de façon tout a fait conventionnelle, c'est dommage (pour ne pas dire que c'est traité comme un gros cliché).

Maintenant, passons au personnages. Outre le super président dont on a parlé plus haut, on a un seul black notable dans l'histoire, qui est le gros pourri de l'histoire, ambitieux, totalement amoral, ... Bon pourquoi pas, mais quand le reste de l'histoire se base sur les travaux (fictifs) d'historiens nazis, c'est un peu dommage ... Ensuite, les personnages sont relativement creux. Ca vient en partie du style, mais aussi de quelques problèmes de casting ... Le problème étant que le personnages sont en partie de hauts responsables politiques américains (président des USA, ses deux conseillers les plus proches, la chef d'un service de renseignement, un amiral manigançant pour obtenir un poste encore plus haut), et qu'ils se ne se comportent pas comme des hauts responsables ... Le président qui intervient personnellement, seul, parce qu'il à besoin de peu dormir et que pendant que les autres le pensent endormi il peut agir / voyager tranquillement tout seul, ou la chef d'un service de renseignement et un haut conseiller présidentiel qui font équipe à deux sur le terrain, seuls, c'est un peu ridicule ... Et ça n'aide pas à poser les personnages dans un cadre cohérent ...

SCIENCE
(Attention, spoilers !)

Alors, l'aspect "scientifique" de la chose ... Je tiens à préciser que le bouquin part sur un postulat (le sujet de la fameuse prophétie, l'existence d'une civilisation avancée pendant l'antiquité en Antarctique) que je ne remets pas en cause, vu que c'est le principe du bouquin.

Par contre, il y a un certain nombre d'à coté qui sont complètement aberrants.
On va passer rapidement sur les aspects historiques évoqués, quand on évoque des similitudes dans la haute antiquité (ou même plus loin), c'est dommage de ne pas évoquer les indo-européens, surtout en parlant déjà de peuples indiens (aryens) et européens ... Ça n'aurait pas changé grand chose au postulat de l'existence d'une civilisation de "maîtres à penser", mais le traitement aurait été plus crédible ...

Attaquons nous à mon domaine, l'informatique ... Comme je disait en introduction, l'informatique est utilisée comme un vulgaire Deus Ex Machina (classique), mais en plus se combine à des aberrations linguistiques de haut vol. Voyons les aberrations commises par M. Berry:
- les personnages trouvent un livre ancien (contemporain de Charlemagne) et le scannent. En deux heures. Avec un portable et un scanner portable, clairement précisé comme "n'étant pas le plus rapide au monde". La question subsidiaire est: quel est l'état du livre ancien ensuite ?
- Le livre ancien scanné comporte également une correspondance entre l'alphabet de la civilisation perdue et le latin. Bon, outre que le latin utilisé par les lettrés à l'époque de Charlemagne n'était à priori pas tout à fait le même que le latin à l'époque de Jules César, ou que le latin enseigné actuellement, ce qui peut poser quelques problèmes (connait-on parfaitement toutes ces "variantes" de latin ?), imaginer une traduction automatique parfaite (avec juste quelques noms de plantes / roches /animaux inconnus) avec juste une correspondance d'alphabets est une absurdité totale. Prendre un texte russe en cyrillique et remplacer chaque lettre par son équivalent latin ne permettra pas de comprendre le texte ... Ça restera du russe. Même si on avait une "pierre de rosette" sous forme de livre complet, une traduction faite par un traducteur chevronné ne serait pas parfaite, un des problèmes étant la signification / connotation des mots, ainsi que la correspondance des concepts (qui ne sont pas universels).
- Le pire étant l'utilisation d'un logiciel pour effectuer cette traduction. Outre le fait qu'il faut un logiciel qui interprète correctement les pages scannées (c'est déjà pas gagné, même en considérant les scans parfaits), la traduction automatique entre deux langues vivantes est un problème de type IA-complet, c'est-à-dire que résoudre ce problème est équivalent à résoudre le problème de l'intelligence artificielle (reproduire une intelligence similaire à l'intelligence humaine). Et cela nécessiterait un long apprentissage (comme pour un être humain, logiquement). Bref, pour un livre sensé se passer actuellement, ou dans un futur proche, il vaut mieux oublier complètement ce genre de choses ...


CONCLUSION

Pour moi, à réserver aux fans du genre. Style d'écriture mauvais, mais probablement acceptable si on cherche autre chose dans un livre, scénario correct mais desservi par les personnages mis en scène. De grosses aberrations scientifiques, mais ça me choque particulièrement parce que c'est mon domaine de spécialité ...

Lancement !

Bonjour !

Un premier post succinct pour présenter rapidement le but de ce blog: tenir un compte-rendu de mes lectures et des diverses activités liées à la lecture que je pourrais faire ...