Pages

dimanche 5 décembre 2010

[Challenge 1.000 ans de littératures] François Villon, l'intégrale

   Dans le cadre du challenge 1.000 ans de littérature de Bookine, j'ai lu l'intégrale des poésies de Villon dans cette édition:



Un des aspects intéressants de cette édition est le fait que, strophe par strophe, on a la version "originale" à l'orthographe moderne (si possible), mais en conservant la versification et les tournures originales, puis la version en prose en français moderne, mais présenté de façon à correspondre au découpage en vers original. Cela permet de saisir les rimes, les acrostiches, assez fréquents chez Villon, tout en comprenant facilement le sens des poèmes (parce que les tournures anciennes, c'est pas évident ...). A noter, pour l'anecdote, qu'un des éditeurs de Villon fut Clément Marot, un siècle plus tard, et que l'avis aux lecteurs qu'il a écrit au début de son édition est inclus dans le livre. Cela nous permet de voir l'avis de Clément Marot, et son admiration pour Villon, même s'ils ont des approches assez différentes de la poésie (Marot c'est le sonnet dit "Marotique", une forme très codifiée, qu'on ne retrouve que très peu chez Villon, qui se permet beaucoup plus de libertés dans le fond et dans la forme).

  Bon, en fait je triche un peu, je n'ai pas lu les derniers poèmes, vous comprendrez pourquoi quand j'en parlerais ...

Premières impressions, et généralités

   Déjà, pour un poète aussi connu, la production parait un peu "pauvre". Ceci dit, ça reste assez agréable à lire. Le plus long poème est le Testament, déjà en lui même, mais aussi parce qu'il est entrecoupé de nombreux autres poèmes (souvent des ballades, d'ailleurs).

 Le Lais

   Poème ironique sur d'hypothétiques legs de Villon à diverses personne, il est assez intéressant, avec pas mal d'anecdotes (heureusement expliquées en notes sur mon édition), comme des jeux sur des noms de tavernes, ... J'aime bien, il est assez court et se lit facilement.

Le Testament

   Le gros morceau. J'ai finis par le trouver trop long, surtout que le thème et la forme sont assez proches du premier, mais en beaucoup plus long ... Par contre, il est entrecoupé de nombreux autres poèmes, souvent intéressants: 
- La ballade des dames du temps jadis, excellente et mise en musique par Brassens 
- La ballade des seigneurs du temps jadis, très bien, sur le même modèle
 - et beaucoup d'autres (19 poème inclus en tout) 


Autres poèmes


   Une série de ballades, rondeaux, ... On y trouve des poèmes "de cour", crées pour des occasions comme des concours de poésie, solliciter des faveurs, louer un protecteur ou essayer de discréditer un rival. Elles se lisent bien, et sont généralement assez sympathiques.



Poèmes en jargon

  Voici les poèmes que je n'ai pas lu, pour une simple raison: Villon, connu pour être un "mauvais garçon", n'est probablement pas accusé à tort, mais a fait partie de brigands que l'on appelait "les coquillards". Et ces poèmes sont écrits dans l'argot de ces coquillards, ce qui fait qu'ils sont assez incompréhensibles pour le commun des mortels. Et même si on connait quelques éléments de cet argot, ces poèmes restent obscurs, et l'éditeur ne se risque pas à proposer une traduction en prose ... Donc à part les parcourir rapidement, on ne peut pas vraiment les lire ... Mais il reste intéressant de pouvoir se rendre compte de ce que ça donne.



Conclusion

   J'ai bien aimé ces poèmes, même si, un peu comme pour la chanson de Roland, l'éloignement temporel les rends parfois un peu abscons par certains cotés. Toutefois, on peut apprécier à la fois la version "originale" modernisée et la version en français moderne. La plupart restent agréables à lire, même aujourd'hui, malgré les quelques éléments datés, c'est sans doute également pour cela que plusieurs chanteurs ont adapté en chansons certains de ces poèmes.

dimanche 3 octobre 2010

Challenge 1 000 ans de littérature française: La Chanson de Roland

    Pour le challenge des 1.000 ans de littérature française, j'ai lu La Chanson de Roland, d'auteur inconnu (peut-être un certain Turold, dont on ne connaît que le dernier vers de la chanson ("Ici prends fin l'histoire que Turold raconte").



  Je suis un peu gêné, parce que je ne sait pas trop quoi en dire ... C'est pas mal, mais suffisamment éloigné de la littérature actuelle pour ne pas me faire plus d'effet que ça ...

Aspects pratiques

   La version que j'ai acheté est une version (intégrale, j'ai failli me faire avoir et acheter un livre d'extraits), traduite en français moderne ... C'est court (la chanson en elle-même fait ~145 pages, le livre 230 avec la préface et les notes). A noter que la traduction en français moderne (celle-là en tout cas) fais perdre la versification: chaque strophe est traduite sous forme d'un ou plusieurs paragraphe de prose ...

Les atouts du livre

   La chanson en elle-même est assez courte, et le style (séparation forte à chaque strophe, répétitions nombreuses) fait qu'il est facile de la lire 'par morceaux'. Le style en lui-même est particulier, et intéressant par la même. On y rencontre un certain nombre de chevaliers, on y trouve de l'action, mais pas uniquement, c'est assez complet. Il est également intéressant (avec le soutien des notes en fin d'ouvrage) de voir les conceptions médiévales sur certains points (le paradis, les musulmans, ...).
 
Les défauts
  Tout d'abord, la préface devrait être lue après le livre: autant on connaît souvent bien la première partie (jusqu'à la mort de Roland), autant la suite n'est pas aussi célèbre. Le style est très particulier, avec de nombreuses répétitions (soit des répétitions de description, comme décrire plusieurs fois en tête de strophe une action, puis continuer avec une réaction particulière à cette action, soit des parallèles entre actions semblables). Il y a également beaucoup d'exagérations et d'inexactitudes 'historiques'. C'est le genre qui veut ça, bien sûr, mais c'est moins intéressant pour un lecteur moderne. ! Enfin, la traduction fait perdre la versification, mais c'est vrai d'après les exemples cités parfois dans les notes, la version originale serait vraisemblablement trop difficile à lire (pour moi en tout cas).


Conclusion

   En conclusion, je ne suis pas vraiment déçu par la chanson , ni vraiment emballé ... C'est particulier, ce n'est pas forcément ultra passionnant, mais cela garde et intérêt et ça se lit vite ... Et bien sûr, c'est un grand classique :) Je finirais en précisant une chose: comme son nom l'indique, la Chanson de Roland était prévue pour être chantée (ou récitée peut-être), et je pense qu'effectivement on perds quelque chose en la lisant à l'écrit et en prose ...

mercredi 11 août 2010

Magiciennes et Sorciers, Anthologie des

   Magiciennes et Sorciers est une anthologie réalisée par les éditions Mnémos et les Imaginales (festival des mondes imaginaires d'épinal), qui présente 15 nouvelles d'auteurs français de fantasy sur le thème des magiciennes et des sorciers ...




   La préface (courte) nous donne un petit résumé (en quelques lignes) de chaque nouvelle, ce qui est nettement plus agréable qu'une simple table des matières (qui existe aussi à la fin, bien sûr). On a aussi également une courte page sur chaque auteur avant sa nouvelle, de quoi avoir une idée sur le type d'histoire qu'il ou elle écrit et ses précédentes œuvres.


   Pour la suite, je vais parler de chaque nouvelle de façon séparée, je complèterais au fur et à mesure de mes lectures.


Cœur de serpent, de Sire Cédric

    Mon coup de cœur de l'anthologie pour l'instant. Récit d'action, présentée comme un hommage à Robert Howard, j'aime beaucoup de choses dans cette nouvelle ... Le récit, le style, les personnages ... Bref, je pense que c'est un auteur que je vais suivre (et j'achèterais tout de suite une suite à cette nouvelle ;) ). 

Djeeb l'encharmeur, de Laurent Guidon

    On change de style pour cette nouvelle. Comme le dit la préface "En dire trop révélerait les ressorts de cette histoire". Je dirais juste que les personnages sont à l'opposé de ceux de la nouvelle précédente, mais qu'elle est quand même sympa (un peu moins que la première, mais c'est un question de goût). Pour l'instant, c'est la nouvelle que je préfère le moins, elle est à mes yeux un cran en dessous des autres (même si elle reste bien).


Toiles déchirées, de Charlote Bousquet

   Située dans l'univers de ses deux romans Arachnae et Cytheriae, il s'agit du récit de l'histoire entre une mère et sa fille. Il y a très peu d'action, mais l'histoire reste quand même prenante, et j'aime beaucoup le style de l'auteur.

Exaucée, de Maïa Mazaurette

    L'histoire d'une apprentie magicienne, très bien également. Comme Djeeb l'encharmeur, et contrairement au deux autres nouvelles précédentes, c'est une histoire complète, où la fin n'est pas ouverte. L'histoire reste bien, mais c'est plus une leçon de morale qu'un récit d'aventure.


T'humilierai, de Justine Niogret

   L'histoire d'une bossue un peu spéciale, racontée à serveuse d'auberge pas très maline. L'histoire n'est pas mal, mais pas non plus exceptionnelle, par contre j'aime beaucoup le style de l'auteur.

L'Ultime Illusion, d'Erik Wietzel


 L'histoire d'un vieux magicien. J'aime beaucoup, tant l'histoire, que le style et les personnages ... A noter que ça fait partie des histoires dont on voit venir la fin, mais qu'au lieu de tuer le suspense, cela crée une attente agréable du fin mot de l'histoire. J'avais déjà vu de bonnes critiques au sujet de l'auteur, il va être nécessaire que je lise d'autres de ses livres. C'est également la plus positive des nouvelles que j'ai lu pour l'instant dans ce recueil, les autres étant plus sombres (voire franchement pessimistes).


In cauda venenum, de Rachel Tanner

    Une petite enquête dans un monde romain alternatif, où la magie existe et où la religion de Mithra à vaincu le christianisme, très sympathique. L'histoire est bien menée, et on n'est pas gênés par le fait que l'héroïne soit l'héroïne de deux autres romans de la même auteur. Les descriptions semblent parfaitement adaptées au monde décrit (en tout cas avec mes maigres connaissances dans la vie à l'époque romaine), et ne sont pas trop intrusives dans le récit ... Bref, j'aime bien, j'essayerais sûrement de trouver les deux autres romans mettant en scène l'héroïne ...
   
Margot, de Julien d'Hem



    On revient dans une histoire beaucoup plus sombre, située dans un village au XVIIème siècle. Je peut difficilement en parler sans révéler trop, mais c'est un de mes coups de cœur du recueil: pour les personnages, l'histoire, le style ...
 
Le Crépuscule des Maudites, de Sylvie Miller et Philippe Ward

   J'aime beaucoup, une histoire efficace qui se passe dans un contexte principalement historique, au pays basque.
 
L'Autre, de Pierre Bordage



   Une impression un peu étrange pour cette histoire. Elle est bien, mais un peu "creuse". A la limite, je trouve que c'est plus un exercice de style qu'une vraie histoire (même si ça se lit très bien).
 
Respectons les procédures, de Jean-Claude Dunyach



    Une histoire humoristique d'un troll devant justifier de ses notes de frais. Sympathique et divertissant, j'aime beaucoup, même si elle paraît un peu déplacée dans un recueil qui est souvent sombre (voire très sombre).
  
Quelques grammes d'oubli sur la neige, de Lionel Davoust


    J'aime bien, une histoire de magie dans un royaume fantastique. A noter que, contrairement à d'autres nouvelles du recueil, c'est une histoire "complète", pas juste un épisode dans la vie d'un héros.
 
La troisième hypostase, de Jean-Philippe Jaworski



   L'histoire d'une magicienne existant entre deux mondes affrontant un ennemi maléfique. Le style et l'ambiance dégagée sont un peu particuliers, pas désagréable d'ailleurs.
 
Chamane, de Fabien Clavel

    L'histoire d'un jeune chamane au moment où sa tribu à été chassé de ses terres. J'aime bien, autant le style que l'histoire qui se passe dans un milieu un peu plus original que le monde médiéval dont on a plus l'habitude.

Classement

Si je devais classer les nouvelles par ordre de préférence, ce serait: 
1/ Cœur de serpent. Très bien, à la fois pour le style et l'histoire
2/ Margot, très bien aussi
3/ In cauda venenum, un peu de policier magique très sympa
4/ Quelques grammes d'oubli sur la neige, une histoire complète, bien faite 
5/ Chamane,  bien écrite, avec un environnement intéressant
6/ La Troisième hypostase, qui dégage une ambiance particulière, mais agréable
7/ L'ultime illusion, très bien également
8/ Le Crépuscule des Maudites, sympa
9/ Toiles déchirées, très sympa, à la fois pour le style et l'histoire. Manque un peu d'action peut-être ?
10/ Respectons les procédures, une histoire humoristique 
11/ Exaucée, j'aime un peu moins ce genre d'histoire, mais ça se lit quand même très bien
12/ L'Autre, qui se lit bien, mais qui reste un peu "creuse"
13/ T'humilierai, j'aime le style, moins l'histoire
14/ Djeeb l'encharmeur, j'aime un peu moins le style que les autres


Si je devais résumer le classement, je ferais trois groupe: 
- Les cinq (ou six) premières nouvelles, excellentes.
- Les cinq ou six suivantes (jusqu'à Exaucée, incluse), très sympa aussi, mais un peu moins bien.
- Les trois dernières, sur lesquelles j'ai des choses qui me plaisent nettement moins.


Conclusion

J'aime beaucoup. Les styles sont très différents, mais toutes les nouvelles sont intéressantes. Les nouvelles restent en général très sombres, parfois un peu sanglantes, mais sans que ce soit choquant ... Bref, bilan final: je suis très content de ma lecture, et il va falloir que j'achète la première anthologie de la collection (Rois et capitaines) et que j'aille voir les ouvrages de certains auteurs (Sire Cédric et Julien d'Hem en particulier).

 

dimanche 1 août 2010

Opinion: Loki, de Georges Dumézil

   Relecture en prélude au Challenge Viking Lit', ce n'est pas un roman, mais bien une étude sur la mythologie des anciens scandinaves, et en particulier sur le dieu Loki.



MYTHOLOGIE COMPAREE

   Loki est une étude de mythologie comparée, c'est-à-dire une étude mythologique, ici portant sur un dieu spécifique (et très particulier) de la mythologie scandinave, essayant d'analyser le caractère et la signification de ce dieu, en s'aidant des correspondance que l'on peut trouver dans d'autres mythologies.

   Georges Dumézil (1898-1986) est tout simplement le fondateur de la mythologie comparée, établissant tout au long de sa vie ses thèses sur l'idéologie tri-fonctionnelle des indo-européens. Au delà de l'intérêt scientifique de son travail (que je ne permettrait pas de juger, étant donné que ce n'est pas du tout monde domaine professionnel), c'est pour moi un grand auteur, dont les livres permettent de découvrir des civilisations un peu originales de mon point de vue, tout en les reliant à des éléments connus (c'est d'ailleurs tout l'intérêt de la mythologie comparée ;) )

   Juste un mot sur les indo-européens: il s'agit d'un peuple ayant migré vers le sous-continent indien tout comme le continent européen il y a assez longtemps (je crois qu'il y a pas mal de querelles d'expert la dessus, mais disons quelques milliers d'années avant Jésus Christ). L'unité de ce peuple à pu être démontrée par l'intermédiaire de l'étude des mythologies de ses descendants (indiens, iraniens, romains, grecs, scandinaves, germains, celtes, scythes pour les peuples que j'ai pu croiser dans mes lectures), mais aussi par des éléments linguistiques: certains éléments de vocabulaire dans chacune des langues (ou ce que l'on en connaît) permettent de déterminer une racine commune, même s'il est bien évidemment impossible de remonter au véritable langage des indo-européens ...


STYLE

   Je vais parler de deux types de style: le style d'une étude historique, puis celui de Georges Dumézil en particulier.

   Une étude historique possède un style particulier, il y a plusieurs éléments caractéristiques:
  • une abondance de notes: en bas de page ou en fin de livre, ce sont des compléments indispensables. Souvent, elles ne sont là que pour préciser la bibliographie, mais il arrive aussi (chez ceux que je considèrent comme les meilleurs auteurs) qu'elles servent à préciser un point de détail, qui embrouillerait l'explication principale. Dans ce cas-là, elles sont souvent très intéressantes. (conséquence directe: prévoir deux marques pages si les notes sont regroupées en fin d'ouvrage).
  • Un cheminement suivant une logique précise ... Ce ne sont évidemment pas des romans, donc la progression du livre dépends de la thèse que veut développer l'auteur, et des regroupements (toujours plus ou moins arbitraires) que fait celui-ci. Cela veut dire qu'il est fréquent de trouver des renvois entre les différentes parties du livre, plus ou moins bien faits (chez un bon auteur, le fait qu'il renvoie à une autre partie n'empêchera pas la compréhension si l'on n'y va pas).
  • Souvent des passages tirés des sources utilisées, parfois dans la langue d'origine. J'ai vu des ouvrages dans lesquels on se tapait des pages entières non explicitées en ancien français, mais chez les bons auteurs cela s'intègre parfaitement dans la démonstration.

   Pour moi, Georges Dumézil est un excellent auteur en terme de style. Les notes de bas de pages sont intéressantes, les renvois (en avant ou en arrière) n'impactent pas le moins du monde la compréhension des point étudiés à ce moment-là, et les sources sont à la fois clairement exposées et pleinement utilisées et explicitées. Enfin, le style est vivant. C'est l'auteur qui parle, pas un professeur récitant son cours devant un amphithéâtre, et il parle d'une façon agréable à lire. Le discours n'est pas trop ampoulé, sans être non plus familier.


CHEMINEMENT

   Le livre est séparé en plusieurs parties distinctes:
  • Loki, les documents, les contre-critiques (d'analyses d'autres scientifiques), ...
  • Syrdon, les documents
  • Comparaison Loki / Syrdon
  • Liens avec la mythologie indo-iranienne
   La première partie commence par nous donner (avec quelques explications) les sources scandinaves sur Loki, puis à rétablir la vérité sur certaines critiques faites à certaines sources par d'autres scientifiques, en expliquant comment leur raisonnement est biaisé, exemples ) l'appui. Ce faisant, on a un bon point de vue sur le sujet principal, Loki.

   La seconde partie concerne une personnage nommé Syrdon, présent dans les légendes des Ossètes. On a donc une description de l'histoire des Nartes, le peuples mythiques des légendes Ossètes, et en particulier de Syrdon, un personnage aussi particulier chez les Ossètes que ne l'est Loki chez les scandinaves.

   La troisième partie concerne la comparaison proprement dite, les parallèles que l'on peut établir, mais également les différences que l'on peut noter.

   La dernière partie est un peu un recueil de considérations diverses, s'attardant en particulier sur les liens avec l'épopée indienne du Mahâbhârata, ainsi qu'avec le Zoroastrisme iranien.

CONCLUSION

   Le bilan est que c'est un livre très intéressant, à plusieurs égards:
  • sur le plan purement matériel, le livre est de taille modeste (256 pages)
  • le livre est agréable à lire
  • une revue des sources mythologiques scandinaves, et de leur intérêt
  • l'exploration de deux personnages intéressants, Loki et Syrdon, avec leurs différences, mais aussi les diverses variantes (internes, ou avec les peuples voisins qui ont des légendes très proches -germains pour les scandinaves, tchétchènes et autres pour les ossètes)

   Je ne verrais qu'un seul point noir: ce livre est à mon avis encore plus intéressant à lire après "Mythe et Epopée I.II.II", l'oeuvre majeure de Georges Dumézil (qui est tout aussi bien écrit et intéressant, parlant entre autre du Mahâbhârata indien, des Nartes d'Ossétie et des romains, mais qui fait plus de 1.400 pages ;) ). En particulier, l'idéologie tri-fonctionnelle n'est quasiment pas développée ici, ne serait-ce que parce que Loki et Syrdon sont un peu à part dans leurs mythologies.

1ère LC (Challenge 1 000 ans de littérature française)

Les choix de lecture pour le Challenge des 1.000 ans de littérature française ont été donnés ici par Bookine:

Le choix est difficile à faire ... Il y a plein de choses qui m'intéressent, dont:
  • La chanson de Roland
  • Perceval ou le conte du Graal
  • Lancelot ou le chevalier de la charrette 
  •  Yvain ou le chevalier au lion
  •  Jean de Joinville, Vie de Saint Louis
  • Le roman de la rose
Les deux derniers étant des titres que j'ai vu évoquer dans mes lectures historiques (Héros du Moyen Âge, Le Saint et le Roi, de Jacques le Goff en particulier, très intéressant sur Saint Louis). 

Au final ce sera La chanson de Roland, mais je me réserve le droit d'en lire et chroniquer d'autres (ou pas :) )  ... 

mardi 27 juillet 2010

Challenge Viking Lit'

Un autre challenge qui me tente bien, à la fois parce que j'ai certains livres à lire, et qu'il sera sûrement intéressant d'en découvrir d'autres ...

Il est proposé ici par Bambi_slaughter, et cours jusqu'en 2015, donc, ça laisse un peu de temps :)

Dans les lectures d'ores et déjà prévues:
  • La saga de Hrolf Kraki, de Poul Anderson
  • Sagas islandaises (sagas traditionnelles islandaises, traduites par régis Boyer. Très particulier comme écriture ...)

Et deux relectures qui me paraissent intéressantes à faire découvrir (et agréables à relire de toute façon :) ):
  • Les mangeurs de mort, de Michael Crichton (où l'auteur continue le manuscrit incomplet -historique- d'un auteur arabe pour essayer de "retrouver" les fait qui auraient pu donner naissance à la légende de Beowulf).
  • Loki, de Georges Dumézil (étude sur le dieu Loki dans la mythologie nordique, qui se lit bien pour une étude)

lundi 26 juillet 2010

Challenge Milady



Setsuka organise un challenge Milady ici, auquel je vais participer parce qu'il y a un certain nombres de bouquins que j'aimerais bien lire ...

Et comme je suis joueur, je vais faire le challenge Vaillant, dans les catégories (Edit: ce sera sûrement un doublé pour chaque catégorie, voir eplus pour certaines ;) ) :
- Fantasy => Dragon, de E.E. Knight (Bof, on va dire 6/10, chronique à faire), La Fille du Sang, de Anne Bishop
- Royaumes oubliés
- Indiana Jones (pour voir ce que ça vaut)
- Terreur
- Science-fiction
- Dragon Lance => Dragons d'un crépuscule d'automne, et Dragons d'une nuit d'hiver, de Weis et Hickman
- Bitch-Lit
- Et bien sûr, le Milady Graphics obligatoire

Je mettrais à jour cette liste avec les livres choisis, et les liens vers mes chroniques ....

(MàJ le 31/07)

samedi 24 juillet 2010

Opinion: Wuthering Heights, d'Emily Brontë

Un classique que j'ai beaucoup aimé:


   Sur un coup de tête, en voyant un exemplaire en V.O. dans une FNAC, j'ai donc acheté Wuthering Heigths même si ce n'est pas dans mes catégories de lecture habituelles ...

 LA LANGUE

    Tout d'abord, un aspect qui m'intéresse, c'est l'anglais utilisé. C'est lisible, mais pas forcément évident surtout au début. Je verrais quelques points importants:
- un des personnages, Joseph, qui parle d'une façon abominable, ce qui est rendu dans le récit de ses paroles ... C'est génant, parce que ça oblige à un gros effort de compréhension, jusqu'à ce qu'on s'aperçoive qu'il ne dit jamais rien d'important, et qu'on peut de toute façon comprendre la plupart du temps par les remarques / réflections des autres personnages présents.
- on retrouve des tournures anciennes qu'il est amusant de repérer "Yester evening", "to-day', par exemple ... J'aime bien "voir" ce genre de choses, donc j'ai bien aimé, mais ça ne devrait tout de même pas poser de problème à quelqu'un qui n'est pas intéressé par cet aspect purement linguistique ...


L'AMBIANCE ET LES PERSONNAGES

    Je regroupe, vu que ce sont les deux points forts du roman et qu'ils sont très liés. On a trois groupes de personnages:
- les personnages narrateurs, qui sont plutôt bienveillants (le narrateur, Nelly Dean en tant que celle qui raconte l'histoire de Wuthering Heights au narrateur),
- les habitants originels de Tushcroft Grange (Edgar et Isabella Linton), plutôt bienveillants eux aussi, mais plus impliqués dans l'histoire et dans les malheurs des deux maisonnées,
- les habitants de Wuthering Heights et Tushcroft Grange, les deux Heathcliff, les deux Earnshaw, les deux Catherine, Joseph, Nelly Dean à l'époque des événements qu'elle relate, qui sont beaucoup plus sombre. Ils ont tous un coté dur, malveillant, même s'il est plus moins marqué selon les personnes

   C'est principalement ces derniers personnages, qui sont intéressants, parce que fouillés et complexes ... Perdus entre leur coté malveillant et leur coté bienveillant,  c'est eux qui sont le centre du roman et de l'histoire racontée. Et, à coté de ça, les bâtiments (ceux de Wuthering Heights en particulier), la nature, le climat, tout s'assemble pour accorder l'ambiance aux actions des personnages

L'HISTOIRE

   J'ai trouvé l'histoire sympa, sans plus ... C'est une histoire d'amour / de haine / de vengeance pas mal faite, mais elle vaut surtout pour son cadre et ses acteurs (qu'on a vu précédemment). Quelques critiques quand même:

- le début est un peu laborieux ... En fait, le roman ne commence vraiment pour moi que quand le narrateur commence à se faire raconter l'histoire de Wuthering Heights et de ses habitants ... D'ailleurs, une fois qu'il commence à se faire raconter l'histoire, on apprend tous les éléments importants par cet intermédiaire, jusqu'à la fin ...
- la fin est un peu trop rapide ... Le narrateur s'en va brusquement (alors qu'on aurait pu l'imaginer s'intéresser à Catherine), il revient quatre mois plus tard, et *pouf* tout est réglé comme par magie pendant son absence ...


   Par contre, j'ai bien aimé le milieu du roman (l'histoire principale, en fait).

CONCLUSION


  Un classique que j'ai bien aimé, ce n'est certainement pas mon livre préférée, mais l'ambiance, les personnages, tout reste très agréable à lire ...

mercredi 21 juillet 2010

La pierre de vie / Le rameau vert / La graine écarlate d'Edith Pargeter (Ellis Peters)

   Ellis Peters est un auteur que j'apprécie beaucoup, surtout pour sa série historique de Frère Cadfael, retraçant les aventure d'un ancien croisé devenu bénédictin dans l'Angleterre du XIIème siècle (en pleine guerre civile entre deux prétendants au trône).

   Je ferais sûrement un billet sur Frère Cadfael, c'est frais, bien écrit, et à priori bien documenté au niveau historique ... En fait, la ville, et l'abbaye décrites existent réellement, ainsi que certains événements décrits. Et bien, Ellis Peters avait déjà publié, sous son vrai nom (Edith Pargeter) une trilogie sur se situant au même endroit, au XIIIème siècle:





    Cette trilogie retrace l'histoire de Harry Talvace, père et fils, de petits nobles anglais, et en particulier l'histoire de leur relation avec le seigneur de Parfois, un autre noble anglais de la région. L'action se situe dans la région de Shrewsbury, à la frontière entre l'Angleterre et le Pays de Galles (encore indépendant à l'époque).

    Première impression: c'est beaucoup plus sombre, et parait donc beaucoup plus réaliste que Frère Cadfael. Et parfois beaucoup plus violent / cruel. C'est peut-être également légèrement plus difficile d'accès que les Cadfael (où les mentalités sont quand même parfois très modernes). Mais du coup, c'est aussi beaucoup plus dépaysant ...
   Seconde impression: le style est différent. Ce n'est pas une enquête, mais le récit des aventures d'un bâtisseur d'église, puis de son fils, une histoire mélangeant l'amour, la construction, et l'honneur.


    Mon opinion: j'aime beaucoup ! Le récit est intéressant, les personnages sont bien développés et crédibles, le scénario est sympathique, il y a des scènes particulières mémorables (la fin du premier livre, en particulier). Les défauts ? Dépaysant, ce qui le rend peut-être un peu plus dur d'accès que d'autres livres. Quelques petites longueurs vers la fin, mais c'est lié au déroulement de l'intrigue.

   Bref, apparemment, l'auteur voyait dans cette trilogie ses meilleurs livres, je suis d'accord par rapport à ce que j'ai lu d'elle (même si j'aime beaucoup les Cadfael) ...

lundi 19 juillet 2010

Challenge 1 000 ans de littérature française

   Je viens de m'inscrire à mon premier challenge, 1.000 ans de littérature française, dont vous pouvoir voir la description ici.



Au programme:
1/ « Des chansons de gestes à Chrétien de Troyes » et  « Les premiers romans, les chroniqueurs "
2/ « Villon / Marot » et  « Rabelais»
 
  Je posterais les œuvres choisies à chaque fois ... Mais bon, à priori il y aura le Roman de la Rose, beaucoup de Villon (et peut-être un peu de Marot pour découvrir), qui sont des choses que j'avais envie de lire depuis longtemps :)

   Pour Rabelais, j'avais déjà lu (et apprécié) Gargantua, à voir ...

dimanche 18 juillet 2010

Opinion: La prophétie Charlemagne, de Steve Berry

Bon, pour inaugurer ce blog, je vais commencer par descendre un bouquin, de temps en temps ça fait du bien :) (les notes suivantes seront certainement beaucoup plus positives ...)

Donc, parlons de La prophétie Charlemagne:


Ce n'est pas un genre que je connais particulièrement, et j'avais déjà été échaudé par Le dernier templier, de Raymond Khoury (que je n'ai même pas fini). J'avais bien aimé le film Anges et Démons, donc je ne suis quand même pas complètement allergique au genre, mais il y a deux problèmes principaux pour moi dans ce genre:
1/ J'aime bien l'Histoire, et je pense avoir un certain nombre de connaissances sur ce sujet (pour quelqu'un dont ce n'est pas le métier).
2/ Je suis informaticien, avec une spécialisation en traitement du langage naturel.

Cela veut dire qu'il faut que le livre que je lis soit un minimum crédible du point de vue historique, mais aussi du point de vue scientifique, et plus particulièrement du point de vue informatique ... Et là, c'est le drame ... L'informatique est en effet le plus souvent traitées comme un Deus Ex Machina totalement arbitraire et déconnecté de la réalité.

Bon, dans notre cas, M. Berry a fait encore plus fort: il réussit à combiner le Deus Ex Machina informatique avec une aberration totale du point de vue linguistique, en terme de traduction automatique, domaine que je connais justement un minimum ... Mais j'y reviendrais plus tard.

Avant de continuer, je tiens à signaler que j'ai lu le livre jusqu'au bout, ce qui ne m'arrive pas toujours avec un livre pourri ... Disons que je considère plus ce bouquin comme un gros nanard que comme une bouse infâme, donc il est lisible ... Avec des gros gros défauts à mes yeux, mais lisible quand on n'est pas trop exigeant, surtout pour les fans du genre.

Je vais commencer par parler du "style" d'écriture, ensuite je m'attacherais aux personnages et au scénario (qui existe et n'est pas si mauvais que ça, d'ailleurs), puis enfin à la crédibilité scientifique de l'objet ... Attention, il y aura des spoilers dans ces deux dernières parties ...

"STYLE"
(Pas de spoilers ici)

Comme les guillemets ont pu vous le faire deviner, je n'aime pas du tout le style d'écriture de l'auteur. D'ailleurs, j'aurais tendance à dire quel style ?

Déjà, la rédaction est à base de phrases courtes, voire élémentaires. Bon pourquoi pas, même si je préfère les constructions un peu plus élaborées, parce que qu'à ce niveau de simplicité là, c'est parfois un peu aride ... Mais le pire est que la construction en paragraphes suit la même "philosophie".

Les paragraphes sont regroupés en "ensembles" séparés par des symboles graphiques (pas très lisibles d'ailleurs, ça doit être le sceau de Charlemagne). Rien de choquant jusque là, d'habitude c'est plus une ligne blanche ou trois astérisques, mais ça passe aussi avec une petite image ... Ce qui ne passe pas, c'est d'avoir ce même symbole trois fois sur la même page, isolant deux phrases comme si c'était un groupe de paragraphe important.

La raison est que c'est une scène d'action, et qu'il y a pas mal de changements de point de vue ... Mais le choix de faire un changement de point de vue pour seulement deux phrases paraît pour le moins inapproprié ...

Bon, continuons sur le "style".

Je tiens à noter qu'arrêter un chapitre juste avant une action cruciale est un moyen particulièrement bon marché de provoquer un certain suspense, qui peut toutefois être utile de temps en temps en support d'un suspense correctement crée. Par contre, s'en servir tous les trois chapitres, ça devient lassant ...

Il y a parfois des précisions sans aucun intérêt ... Du genre des détails techniques, qu'un des personnages branche un scanner portable sur le port USB de son ordinateur, ... Mais le must reste le passage:
"Il ouvrit son application Safari sur son IPhone, se connecta à Internet et se rendit sur la page d'accueil de Google. Il écrivit les mots "clarté de dieu Eginhard" et appuya sur "rechercher".
Une courte pause, et la page présenta vingt-cinq résultats.
Le tout premier répondit à sa question."
Outre le fait qu'on a 3 paragraphes pour quatre phrases (et quatre lignes), et que ce sont les derniers mots du chapitre 47 (sur 94), ce qui nous ramène au suspens bon marché évoqué plus haut, j'avoue m'être demandé si l'auteur voulait se la péter avec son IPhone ou s'il avait été payé pour faire du placement de produit (bon, d'après les notes de l'auteur en fin de livre, il voulait se la péter).


PERSONNAGES ET SCENARIO
(Attention, spoilers !)

Bon, le scénario n'est pas si mal que ça ... Pas forcément super original, mais je ne pense pas que ce soit le but. Ça bouge pas mal (Suisse, France, USA, Antarctique), on a plusieurs groupes de personnages distincts qui agissent chacun de leur coté ...

Ah si, un gros problème au niveau du scénario: le président des USA qui, à la fin, à tout (enfin, quasiment) contrôlé sans qu'on le sache, qui savait tout, qui sauve tout le monde, et qui nettoie le monde politique des quelques pourris révélés par l'histoire, tout en étant bien évidemment supérieurement intelligent, c'est, comment dire, désolant.

Je trouve aussi qu'une des motivations du personnage principal (le fait que son père soit disparu en mission pour la US Navy quand il était enfant) est traitée de façon tout a fait conventionnelle, c'est dommage (pour ne pas dire que c'est traité comme un gros cliché).

Maintenant, passons au personnages. Outre le super président dont on a parlé plus haut, on a un seul black notable dans l'histoire, qui est le gros pourri de l'histoire, ambitieux, totalement amoral, ... Bon pourquoi pas, mais quand le reste de l'histoire se base sur les travaux (fictifs) d'historiens nazis, c'est un peu dommage ... Ensuite, les personnages sont relativement creux. Ca vient en partie du style, mais aussi de quelques problèmes de casting ... Le problème étant que le personnages sont en partie de hauts responsables politiques américains (président des USA, ses deux conseillers les plus proches, la chef d'un service de renseignement, un amiral manigançant pour obtenir un poste encore plus haut), et qu'ils se ne se comportent pas comme des hauts responsables ... Le président qui intervient personnellement, seul, parce qu'il à besoin de peu dormir et que pendant que les autres le pensent endormi il peut agir / voyager tranquillement tout seul, ou la chef d'un service de renseignement et un haut conseiller présidentiel qui font équipe à deux sur le terrain, seuls, c'est un peu ridicule ... Et ça n'aide pas à poser les personnages dans un cadre cohérent ...

SCIENCE
(Attention, spoilers !)

Alors, l'aspect "scientifique" de la chose ... Je tiens à préciser que le bouquin part sur un postulat (le sujet de la fameuse prophétie, l'existence d'une civilisation avancée pendant l'antiquité en Antarctique) que je ne remets pas en cause, vu que c'est le principe du bouquin.

Par contre, il y a un certain nombre d'à coté qui sont complètement aberrants.
On va passer rapidement sur les aspects historiques évoqués, quand on évoque des similitudes dans la haute antiquité (ou même plus loin), c'est dommage de ne pas évoquer les indo-européens, surtout en parlant déjà de peuples indiens (aryens) et européens ... Ça n'aurait pas changé grand chose au postulat de l'existence d'une civilisation de "maîtres à penser", mais le traitement aurait été plus crédible ...

Attaquons nous à mon domaine, l'informatique ... Comme je disait en introduction, l'informatique est utilisée comme un vulgaire Deus Ex Machina (classique), mais en plus se combine à des aberrations linguistiques de haut vol. Voyons les aberrations commises par M. Berry:
- les personnages trouvent un livre ancien (contemporain de Charlemagne) et le scannent. En deux heures. Avec un portable et un scanner portable, clairement précisé comme "n'étant pas le plus rapide au monde". La question subsidiaire est: quel est l'état du livre ancien ensuite ?
- Le livre ancien scanné comporte également une correspondance entre l'alphabet de la civilisation perdue et le latin. Bon, outre que le latin utilisé par les lettrés à l'époque de Charlemagne n'était à priori pas tout à fait le même que le latin à l'époque de Jules César, ou que le latin enseigné actuellement, ce qui peut poser quelques problèmes (connait-on parfaitement toutes ces "variantes" de latin ?), imaginer une traduction automatique parfaite (avec juste quelques noms de plantes / roches /animaux inconnus) avec juste une correspondance d'alphabets est une absurdité totale. Prendre un texte russe en cyrillique et remplacer chaque lettre par son équivalent latin ne permettra pas de comprendre le texte ... Ça restera du russe. Même si on avait une "pierre de rosette" sous forme de livre complet, une traduction faite par un traducteur chevronné ne serait pas parfaite, un des problèmes étant la signification / connotation des mots, ainsi que la correspondance des concepts (qui ne sont pas universels).
- Le pire étant l'utilisation d'un logiciel pour effectuer cette traduction. Outre le fait qu'il faut un logiciel qui interprète correctement les pages scannées (c'est déjà pas gagné, même en considérant les scans parfaits), la traduction automatique entre deux langues vivantes est un problème de type IA-complet, c'est-à-dire que résoudre ce problème est équivalent à résoudre le problème de l'intelligence artificielle (reproduire une intelligence similaire à l'intelligence humaine). Et cela nécessiterait un long apprentissage (comme pour un être humain, logiquement). Bref, pour un livre sensé se passer actuellement, ou dans un futur proche, il vaut mieux oublier complètement ce genre de choses ...


CONCLUSION

Pour moi, à réserver aux fans du genre. Style d'écriture mauvais, mais probablement acceptable si on cherche autre chose dans un livre, scénario correct mais desservi par les personnages mis en scène. De grosses aberrations scientifiques, mais ça me choque particulièrement parce que c'est mon domaine de spécialité ...

Lancement !

Bonjour !

Un premier post succinct pour présenter rapidement le but de ce blog: tenir un compte-rendu de mes lectures et des diverses activités liées à la lecture que je pourrais faire ...